Vu le succès qu'a connu mon post consacré à The Incredible String Band (il n'y a qu'à regarder le nombre de commentaires pour avoir une idée de l'ampleur du triomphe !), j'ai décidé de continuer le voyage (ou le trip comme on dit en anglais) à travers le mouvement musical psychédélique. Deuxième étape de notre escapade : le groupe mythique Jefferson Airplane. Un peu de cours d'anglais d'abord, cela ne peut faire de mal à personne. Donc, pour ceux qui ont quelques difficultés avec la langue de Chaquespéare, airplane veut dire avion. Jefferson, quant à lui, fut le troisième président des USA de 1801 à 1809. Qu'est-ce qu'on se cultive quand même avec mon blog ! Bref, pourquoi je vous dit tout ça ? Euh, attendez une seconde, ... ah oui parce que le nom du groupe n'a rien à voir avec ça. Le terme Jefferson Airplane est une expression provenant de l'argot américain et désignant l'utilisation d'une allumette usagée pour tenir un bout de joint afin de ne pas se brûler les mains (si quelqu'un peut m'expliquer l'intérêt de la manoeuvre, il est le bienvenu). Nom bien approprié pour un groupe psychédélique, me direz-vous ? Et bien, ce n'est pas du tout pour cette raison que le groupe s'est affublé d'un tel patronyme. Il s'agit plutôt d'une référence à un chanteur et guitariste de blues américain des années 20, à savoir Clarence "Blind Lemon" Jefferson.
Après cette introduction explicative qui valait son pesant de cacahuètes (pardonnez-moi mais j'adore ce genre d'expressions vieillottes), rentrons dans le vif du sujet. Jefferson Airplane fut créé en 1965 (l'année où la consommation de LSD fut interdite aux USA, quelle ironie !) dans les rues de San Francisco qui allait bientôt devenir la capitale mondiale du mouvement hippie. Le groupe connut des débuts mouvementés, notamment dans le choix des musiciens. Après avoir gentiment viré leur bassiste, le groupe se tourna vers un son résolument plus électrique, tout en gardant leur son folk et blues initial. Mais la renommée se faisait encore attendre. En 1966, l'arrivée d'une nouvelle chanteuse, Grace Slick, servit de détonateur au succès. Dotée d'une voix envoûtante, elle apporta également au groupe deux chansons qui allaient devenir de véritables hymnes du mouvement psychédélique, "White Rabbit" et "Somebody to Love". Grâce à elles, le deuxième album du groupe ("Surrealistic Pillow") connut un véritable succès. Quatre autres albums suivirent jusqu'en 1970, tous reconnus comme de véritables bijoux de rock psychédélique. Malheureusement, le groupe ne survécut pas à l'essoufflement général du mouvement hippie et l'avion Jefferson s'écrasa définitivement en 1972 (ceci est évidemment une métaphore, rien à voir avec la pause forcée du groupe Lynyrd Skynyrd).
Que retenir aujourd'hui de Jefferson Airplane ? D'abord et avant tout leurs chansons (ben oui, c'est un minimum pour un groupe de musique, non ?). Exemple parfait de la contre-culture de l'époque, leur musique sent bon le patchouli, l'herbe (celle qui est broutée par les vaches, bien sûr), et reflète l'optimisme de toute cette génération hippie de la fin des années 60. De plus, le groupe, disparaissant au même moment que le mouvement "flower power", représente la fin d'un rêve, d'une illusion qu'on n'a pas retrouvé depuis (mais où diable sont les hippies d'aujourd'hui ? à la Star Ac peut-être ?). Pourtant, qu'est-ce qui a fondamentalement changé aujourd'hui ? Oui, c'est vrai, il n'y a plus de guerres ni de Vietnam, toutes les dictatures ont disparu de la surface du globe, les USA, la Russie et l'Europe, pour ne citer qu'elles, sont devenues de véritables démocraties où plus aucun habitant ne souffre de quoi que ce soit (manger, se loger, s'instruire, etc). Pour terminer sur une note positive, je vous invite à écouter Classic 21 ce dimanche : entre 12 et 16h, une émission spéciale sera consacrée au festival de Woodstock. En plus d'anecdotes et de témoignages, seront diffusés des enregistrements live de tous les groupes et artistes présents au festival, notamment Jefferson Airplane et ... bien sûr The Incredible String Band. L'occasion rêvée donc pour découvrir ces groupes.
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1 commentaire:
Mais bien sûr, les hippies sont à la Star Ac'... mais leurs "drogues" ont bien changées. C'est à coups de Nutella, de Kinder Bueno et de pâtes-sauce-en-pot qu'ils développent leur créativité. Plus sérieusement, merci pour cette minute culturelle.
PS : ha oui, j'oubliais, Robbie Williams, ça c'est un bon hippie aussi !!!
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