lundi 29 janvier 2007

Poutou contre le torticolis ou les universités populaires de Michel Onfray

Un samedi soir sur terre ... (il commence très fort, ce post !) Que faire lorsqu'on est cloué au lit par la faute d'un torticolis ? Dormir, peut-être ? Ben non, justement, j'ai un mal de chien à trouver une position idéale pour pouvoir dormir. Et je comprends mieux pourquoi en lisant la définition de ce mal (le mien pas celui du chien). Attention, c'est parti pour un grand moment d'instruction (et c'est gratuit en plus) : le torticolis musculaire (c'est bien de ça dont je souffre) est due à une réaction du sterno-cléïdo-mastoïdien mais il peut toucher d'autres parties du corps (j'en conclus donc que le sterno-machin est une partie du dit corps). Ce muscle (ah ok) joue un rôle dans la rotation et les mouvements du cou. Bref, c'est pas facile tous les jours. Refusant par idéalisme (on a les idéaux qu'on peut) de me gaver d'anti-douleurs, je décide donc de trouver une occupation pouvant me faire oublier la douleur (et ma pauvre condition actuelle mais c'est une autre histoire). J'opte pour la lecture : Victor Hugo et ton 93, me voilà (pour les esprits mal tournés, il ne s'agit pas de la mensuration d'une partie du corps féminin mais bien de l'année 1793) ! Problème majeur : tourner les pages me fait atrocement souffrir. J'opte donc pour une solution de facilité, la télévision. Et là, bonne nouvelle, le geste de zapper sur ma télécommande ne me fait aucun mal (allez comprendre pourquoi). En plus, c'est l'heure des résumés du foot belge. Mais après avoir vu mon équipe préférée se faire étriper à domicile, je décidai d'aller voir sur d'autres chaînes si l'herbe n'est pas plus verte. Et là, paf, je tombe sur un documentaire consacré aux trotskistes. Malheureusement, la façon dont le sujet est traité ne me passionne pas outre mesure. Nouveau zapping, de quoi découvrir ce que la télévision peut offrir de meilleur à minuit.

Ben rien, en fait, des séries américaines et une grande émission de variétés sur la chanson française. Je m'y arrête un instant, il paraît que la musique adoucit la douleur (ou bien c'est les moeurs, je ne sais plus). Et là, quelle rigolade en voyant les sujets résumant 50 ans de chanson française. Ca commençait bien pourtant, les 3 B, Gainsbourg et bien sûr le plus grand, Léo. Mais après, pour les années 90 et 2000, quelle bande de déconneurs France 2. Dans le désordre, on a eu droit à Obispo le comment je me la pète en grand compositeur de niaiseries, Céline Dion le caveau de Goldman, les comédies musicales à la Plamondon je plains mon doigt d'écrire autant de conneries, et les grands interprètes de ces merdes que sont Fiori, Garou, Ségara et j'en passe et des pires. Première constatation : le niveau a bien bien baissé en 50 ans. Et puis, après réflexion, c'est peut-être le public qui a bien bien baissé d'exigence en 50 ans. Mais il y a de l'espoir à l'horizon, la nouvelle chanson française. Mais là aussi, France 2 se plante : aucune mention de Tryo, la rue Kétanou, les Têtes Raides, Dyonisos, Eiffel, Brigitte Fontaine (elle est pas nouvelle d'accord, mais elle est intemporelle). Fatigué par tant de consensualités, je reprends mon vertigineux zapping et je tombe sur France 3. Et là, après tant d'efforts et de recherches vaines, je tombre sur un documentaire passionant sur les universités populaires du philosophe Michel Onfray.

Kezaco, me direz-vous ? Et bien, non, ce n'est pas un truc pour me la péter grave (comme Pascal Obispo) mais quelque chose qui peut intéresser le plus grand nombre. Pour ceux qui ne le connaissent pas (et j'avoue que j'en fais partie), Michel Onfray est, selon sa biographie officielle (cela vaut donc ce que cela vaut), un philosophe hédoniste libertaire (l'hédonisme, je le rappelle, fait du plaisir le but de l'existence), il revendique ainsi l'anarchie comme modèle politique de l'hédonisme. Sans rentrer dans les détails de sa philosophie, il se revendique essentiellement de l'héritage intellectuel de Freud, Marx et Nietzsche. Outre l'hédonisme, ses écrits revendiquent entre autres un athéisme sans concession et une autonomie de pensée et de vie. Rejetant le modéle classique de l'université où selon lui on ne pense pas et où il faut reproduire le système social à cause de la transmission d'un savoir officiel, il fonde en 2002 (après le séisme des élections présidentielles françaises) l'Université Populaire de Caen. Ayant comme principe de base la gratuité totale, l'accès y est ouvert à tous, sans discrimination sociale ni contrôle des connaissances. Elle ne délivre ainsi aucun diplôme. A l'heure actuelle, cette université compte 12 séminaires couvrant des matières aussi diverses que l'architecture, le cinéma, la psychanalyse, la bioéthique ou le jazz. D'autres universités de ce genre ont également été ouvertes à Lyon, Narbonne, Avignon ou Arras. Certes, le documentaire ne m'a pas permis de me faire une opinion précise sur le personnage Onfray (quelle est sa pensée philosophique, est-il vraiment libertaire ?) mais l'idée de proposer un enseignement différent en-dehors de toute structure étatique ou privée (cependant, le documentaire ne mentionne pas si l'Université reçoit le soutien de quelconques organisations publiques ou privées) et essayant de bannir toute discrimination sociale ou culturelle me semble à première vue une bonne idée. Espérons que l'alternative proposée par Onfray soit sincère et non feinte. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il n'a pas réussi à guérir mon torticolis.

lundi 22 janvier 2007

Allo la Sûreté ou Big Brother chez les Belges

Samedi 20 janvier, 10 h 30. Je me lève enfin après un réveil douloureux. Dans plus ou moins trois heures, commence un enterrement de vie de garçon (ou brûlage de marones pour ceux qui connaissent l'expression) organisé, euh, disons plutôt improvisé de manière organisée par mes soins. Donc, de l'entrain, du dynamisme. Ouais, ben, je vais plutôt aller chercher le journal et le lire dans mon lit. Bon début de journée, je trouve. Profondément enfui dans ma couette, je commence donc à feuilleter les pages grises de mon canard préféré. Et là, paf, en haut d'une page, je lis que nos chers services de renseignement et de sécurité vont pouvoir disposer de nouvelles méthodes de recueils de données. Un accord sur un avant-projet de loi relatif à ces méthodes a été conclu la veille au Conseil des ministres. Selon les initiateurs du projet, les ministres "socialistes" Flahaut et Onckelinckx, la Belgique ne pouvait pas combattre efficacement le terrorisme, notamment sur le plan des moyens techniques utilisés par les groupes radicaux (internet, ...). Par rapport aux autres pays occidentaux, l'arsenal juridique belge était en retard. Il fallait donc remédier au problème le plus vite possible. Avec une logique pareille, notre pays devra se résoudre à réintroduire la peine de mort lorsque les grands pays auront décidé que ce sera le meilleur moyen pour combattre le terrorisme (je sais, j'exagère un peu). Et donc voilà, grâce à ce projet de loi, la Belgique va pouvoir jouer dans la cour des grands. Mais que dit ce projet ?

Dans les grandes lignes, le projet sert avant tout à remédier à un problème majeur : la Sûreté de l'Etat était un des rares services européens de renseignement qui ne disposaient pas de cadre légal pour recourir aux écoutes téléphoniques. Outre les écoutes téléphoniques, les méthodes exceptionnelles autorisées par la loi sont diverses et variées : l'observation et l'inspection de domiciles, le contrôle du courrier postal et informatique, l'intrusion dans un système électronique, le recours à des agents travaillant sous une fausse identité, bref de quoi faire rêver tout espion du pays. Rassurez-vous, l'utilisation de ces méthodes exceptionnelles sera soumise à des balises très strictes afin de veiller au juste équilibre entre les intérêts supérieurs de l'Etat (j'abhorre cette expression qui permet entre autre d'envoyer à la guerre une population à qui on ne demande pas son avis) et les droits des citoyens. Ouf, je respire, la liberté des citoyens ne sera pas entravée. Le projet prévoit donc la mise en place de deux organes de contrôle, l'un chargé du contrôle "avant et pendant" et le second du contrôle après utilisation. Ces commissions seront composés de magistrats indépendants éclairés en matière de terrorisme. Là, c'est sûr, avec des gardes-fou pareils, aucun risque de dérapage. Pour couronner le tout, les méthodes exceptionnelles ne pourront être utilisées que dans des cas très précis : menace grave contre la Sûreté intérieure et extérieure du pays, contre la pérennité de l'ordre démocratique et constitutionnel, menaces devant toutes être liées à une activité ayant un rapport avec l'espionnage, le terrorisme, l'extrémisme et la prolifération. Certains y verront de quoi calmer leurs inquiétudes, moi, je vois surtout les dérives que cela peut (et va forcément) entraîner.

Que le pays souhaite éviter une grande attaque terroriste sur notre sol, soit, mais que pour l'éviter, elle ponde une loi aux termes suffisament vagues pour permettre les interprétations les plus dangereuses et liberticides, non. Un exemple valant mieux qu'une longue explication, je vais donc vous parler d'un cas très éclairant. La semaine passée, un passager australien a été exclu d'un vol parce qu'il portait un t-shirt assimilant George Bush à un terroriste. Selon la compagnie aérienne, la mention "Premier terroriste mondial" était suceptible de choquer les autres passagers. Lamentable ! Vous allez me demander qu'est-ce que cela à voir avec le sujet. Et bien, imaginons que vous vous promenez dans les rues de Bruxelles avec ce t-shirt quand la nouvelle loi sera d'application (ou avec un t-shirt plus belge : la photo du roi ou d'un membre du gouvernement avec la mention "nuit gravement à la démocratie"). Un fonctionnaire de la Sûreté (et oui, un espion n'est en fait qu'un simple fonctionnaire de l'état) vous repère et vous prend en photo. Il peut alors entamer la nouvelle procédure et entrer une demande permettant le recours aux méthodes exceptionnelles à votre égard. Vous voilà dans de beaux draps ! Prudence donc avec les t-shirts. En été, soyez raisonnable, ne portez plus que des t-shirts sans motif ni dessin. Et blanc de préférence. Ben oui, noir, on pourrait vous prendre pour un dangereux anarchiste (qui se fout pas mal de la pérennité de l'ordre démocratique et constitutionnel), rouge, pour un extrémiste communiste (la Sûreté intérieur de l'état est en danger), vert, pour un écolo (une menace pour l'industrie et le commerce de notre pays, ça).

lundi 15 janvier 2007

The Who ou la troisième roue du carrosse

Toujours dans la veine d'on ne m'a rien demandé et surtout pas mon avis, je vais tenter sous vos yeux ébahis de faire avancer un débat qui a déjà fait suer des générations de fans, à savoir plutôt Beatles ou plutôt Stones ? D'abord, moi, j'ai toujours trouvé cette question ridicule, on peut très bien aimer les deux. Je ne vois là rien de paradoxal. Moi, par exemple, qui n'aime pas les Stones (mais c'est un autre débat), j'adore à la fois Brigitte Fontaine et Led Zeppelin. A première vue, il n'y a aucun rapport entre les deux mais ça n'empêche qu'ils font partie tous les deux de mon panthéon musical (je sais des fois je m'épate moi-même avec mes expressions). Bref, là où je veux en venir, c'est que l'opposition Beatles/Stones est définitivement has been, ne fut-ce que parce qu'ils n'ont pas fait la même musique (pop rock pour les B et blues rock pour les S). Ce qui m'énerve aussi dans ce débat, c'est le fait d'exclure un tas d'autres groupes de l'époque. C'est vrai quoi, arrêtons de dire que ce sont les deux plus grands groupes de rock de l'histoire et élevons un peu le débat. Alors, voilà, je l'élève (le débat évidemment) et j'affirme qu'un groupe doit être placé sur le même piédestal que les deux autres : The Who, le groupe de rock le moins glamour de son époque.

Je ne prétends pas donner un avis de spécialiste musical mais je persiste et signe : les Who font partie des plus grands groupes, si pas le plus grand de rock du monde (cette affirmation n'est évidemment faite que pour provoquer les fans des Beattles et des Stones). Formés en 1964, les Who sont à leurs débuts associés au mouvement mods, même s'ils en ont jamais vraiment fait partie. Les mods sont, pour rappel, de jeunes prolétaires urbains qui se caractérisaient dans les années 60 par un mode de vie festif et hédoniste, développant une certaine obsession pour leur apparence physique et vestimentaire et pour la musique et la danse. Bien vite, ils (les Who, pas les mods) vont se faire connaître grâce à leur premier album, My Generation, et surtout par leur performance scénique : ils développent sur scène une énergique sauvage avec un volume sonore jamais vu à l'époque. Leur guitariste et leader, Pete Townshend, est le premier à détruire systématiquement sa guitare à la fin de chaque concert. Pendant près de 10 ans, ils vont connaître gloire et succès. En perte de vitesse dans les années 70, le groupe va connaitre une tragédie dont il ne va jamais vraiment se remettre : la mort de leur batteur Keith Moon en 1978. Néanmoins, avant ce drame, les Who vont produire des albums grandioses et se produire dans des concerts mémorables (ils furent l'un des seuls groupes à être digne musicalement du grand festival de Woodstock en 1969). Outre les deux membres déjà cités, le groupe était aussi constitué du bassiste John Entwistle et du chanteur Roger Daltrey. Sans entrer dans les détails, les membres du groupe étaient tous de fortes personnalités et eurent chacun une part d'influence dans la musique des Who (Bref, ils n'avaient pas leur Ringo Star, mais ils avaient quand même leur Brian Jones).

Ce qui est exceptionnel chez les Who (outre leur musique et leur jeu de scène), c'est leur capacité, alors qu'ils doivent survivre artistiquement avec deux des plus grands groupes de l'histoire, à créer un genre, un style musical qui leur est propre. En écoutant leurs albums, on comprend que les Who ont sans cesse expérimenté leur musique, en refusant à chaque nouvel album l'étiquette qui leur avait été collée. Dans chaque chanson (même celles qui ne sont pas terribles), il y a un moment de grâce. Il existe également un sentiment de mélancolie, de désillusion qui se dégage de leurs compositions où l'humour est toujours un peu présent. L'importance accordée aux Stones et aux Beatles s'explique par l'influence et les nouveaux champs de recherche qu'ils ont apportés au rock et à la musique en général. Je n'ai rien à redire à cela. Et l'influence des Who alors ? Ne sont-ils pas à l'origine de la musique punk (rappelons-nous leur titre My Generation et leur célèbre phrase I hope I die before I get old) ? Sans eux, des groupes aussi importants que Queen ou U2, à qui ils ont servi d'idoles et de modéles, existeraient-ils ? Et même s'ils ne sont pas les premiers à avoir crée un opéra rock (Tommy a en effet été devancé par SF Sorrow des Pretty Things), ce sont eux qui l'ont fait découvrir et apprécier du grand public (au grand désappointement de la culture punk qu'ils ont aidé à faire apparaître, mais rappelez-vous le refus des étiquettes). Bref, de fortes personnalités, de grands albums, des concerts mémorables, une influence énorme, que leur manque-t'il pour concurrencer les deux autres alors ? Rien, Mrs Walker (rassurez-vous, il s'agit juste d'une allusion à l'oeuvre des Who, en d'autres mots, je me la pète quoi). Je ne me fait aucune illusion, je n'ai certainement pas fait avancer le débat Beatles/Stones avec ce post loin d'être objectif et ne pouvant pas masquer mon manque de connaissance musicale. Bien sûr, les Who ne sont pas les plus grands (mais existe-t'il un groupe ou un artiste qui surpasse tous les autres ? Posez la question c'est y répondre), mais ne méritent-ils pourtant pas d'être considérés sur un même pied que la bande à Lennon et celle de Jagger ? Pour moi, aucun doute possible, c'est YES ! Pour qui ? Pour Who ! Pour nous ? non, pour eux ! Excusez-moi, j'ai craqué mais cela faisait tellement de lignes que j'attendais de placer un jeu de mots sur le patronyme du groupe. Pardonnez-moi mais j'ai essayé de le faire le plus merdique possible et je crois que j'ai réussi.

lundi 8 janvier 2007

Le web utile ou du passé faisons table Net

De retour fictif du Tibet, je décidai d'aller faire un tour sur ce qu'on appelle communément la toile internet (rien à voir pourtant avec mon héros préféré, Spiderman). Après une heure environ, surfant de site en site, me vient à l'esprit une réflexion à première vue non dénuée de bon sens : quelle est l'utilité réelle d'internet ? Vous allez me répondre : à plein de choses (ou ne pas répondre du tout pour ceux qui se foutent totalement de ce sujet ou, pire, de ma pomme). Mais encore ? Voilà une heure que je fais l'autiste devant un écran d'ordinateur, sans faire attention à ce qui se passe autour de moi. Je me permets de dire c'est plutôt banal comme activité. Bien avant la création du net, les livres, la musique ou la télévision y arrivaient très bien aussi et même de façon plus intelligente (quoique la télé, j'ai des doutes). Alors quoi ? L'invention des blogs qui permettent à des jeunes gens pleins de talent et de prose de faire connaître au monde entier leurs envies, joies, déboires, goûts, états d'esprits, philosophies, etc. Sans donner d'exemple (je me refuse à faire de la publicité sur mon blog, surtout pour des concurrents bien plus doués et intéressants que moi), je tiens quand même à tempérer le phénomène et son utilité. En quoi est-ce important de savoir qu'un tel adore la musique psychédélique, ou qu'un autre voue une admiration sans borne pour le cinéma de Jim Jarmusch et de Terry Gilliam (tiens, c'est vrai que je ne vous ai pas encore parlé de ma fascination pour le réalisateur de Brazil) ? Cela ne va pas profondément ébranler le monde.

Bref, outre l'intérêt très relatif de nous faire découvrir les nouveaux talents littéraires de demain, à quoi sert donc le net ? L'accès facile à la culture au sens large du terme, à l'histoire avec un grand H ? Mais en quoi l'outil internet peut-il apporter un progrès considérable par rapport aux bonnes vieilles bibliothèques et autres centres de recherche et d'archives (qu'il soit de Bruxelles, de Mons ou d'ailleurs) ? Pour simplifier mon propos (il en a grandement besoin), prenons un exemple : Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France, créée en 1997. Sur ce site, l'internaute peut avoir accès d'un simple clic de souris à une collection de 90000 ouvrages numérisés (la plupart francophones mais de nombreux classiques étrangers ont été également numérisés), de 80000 images (notamment des enluminures) et de dizaines d'heures de ressources sonores, soit l'une des plus grandes bibliothèques numériques au monde. Et tout ça gratuitement ! Enfin, le mot gratuit est peut-être usurpé, il faut quand même souvent acheter un ordinateur, un modem et une connection internet. Mais bon, cela permet d'accèder sans trop d'effort à un catalogue varié de livres, périodiques et dictionnaires couvrant de nombreuses disciplines, telles que l'histoire, la littérature, la philosophie et les sciences. Une bibliothèque quoi, me dirons les esprits les plus moqueurs. Sans leur donner tort, je leur rétorquerai que l'avantage est ici de pouvoir tout consulter (enfin, ce qui est numérisé évidemment). Et donc même les ouvrages les plus anciens dont la dégradation, due à l'usure du temps, ne permet plus une consultation manuelle. Allez, avouez quand même que c'est une grande évolution rendue possible par internet. En tout cas pour le passionné d'histoire que je suis, les sites de ce genre sont captivants et très intéressants. Pour terminer de manière brutale ce petit post culturel, je vous souhaite une bonne année, pas trop longue ni trop chaude.