lundi 13 avril 2009

Les débuts de Pink Floyd ou un génie nommé Syd Barrett


Août 1967, le monde continue à découvrir les atrocités de la guerre du Vietnam. Pendant ce temps, le rock est plongé en plein trip psychédélique. De nouveaux albums vont profondément bouleverser le paysage musical et le lancer sur des voies défiant la raison (je m'emballe un peu là!). Jugez plutôt : Sergent Pepper's des Beattles, Disraeli Gears de Cream, les deux premiers albums des Doors, Are You Experencied ? d'Hendrix, After Bathing at Baxter's de Jefferson Airplane, Something Else des Kinks, Forever Changes de Love, Mr. Fantasy de Traffic, The Who Sell Out des Who, Sunshine Superman de Donovan et The 5000 Spirits of the Layers of the Onion des Incredible String Band pour n'en citer que quelques-uns parmi les plus emblématiques. Avouez que c'est pas mal ! Pourtant, un album va surpasser en qualités et en expérimentations tous ceux que je viens de citer, son nom, The Piper at the Gates of Dawn, le groupe, Pink Floyd, le maître d'oeuvre, Syd Barrett.

Quel groupe peut en effet se targuer d'avoir réalisé un premiers album aussi novateur pour son époque et aussi pionnier pour le futur de la musique ? Moi, je n'en vois pas mais vous pouvez toujours essayer de me contredire (je vous souhaite bonne chance pour y arriver et de toute façon vous seriez de mauvaise foi). Cet album est tout simplement prodigieux (j'assume ici totalement mon enthousiasme). Autant pour son époque (même si je peux difficilement me mettre à la place des gens qui l'ont écouté à sa sortie) qu'à la nôtre (je devrais peut-être dire la mienne tant je ressens souvent l'impression de vivre dans une autre époque que les personnes qui m'entourent). Comment en effet, ne pas restez scotcher dans son fauteuil ou son canapé en écoutant les premières mesures d'Astronomy Domine, plage qui ouvre l'album ? Et comment ne pas être fasciné et envoûté par les 9 minutes instrumentales et improvisées de Interstellar Overdrive ? Les autres morceaux ne sont pas mal non plus (c'est un euphémisme), de petits bijoux d'orfèvrerie ciselés par le leader du groupe, Syd Barrett (vous l'aurez compris, j'adore cet album). Mis à part leur album suivant, A Saucerful of Secrets, jamais plus Pink Floyd n'arrivera à ce niveau, même s'il restera très élevé. Inutile de vous précisez que c'est sûrement lié au départ (aussi bien physique que psychique) de l'illuminé Barrett.

lundi 29 décembre 2008

La nouvelle année approche ou le retour du poutou

Je suis certain que vous étiez impatients . Depuis le temps que vous attendiez ça. Tant de frustration, de larmes versées, de désirs inassouvis, de désespoir sans fin, de tortures mentales, de crises de nerfs à répétition, d'ongles rongés jusqu'au sang, de tristesse noyée dans l'alcool ou la drogue, de dépressions polonaises (c'est pas gai la Pologne paraît-il), de crises d'hystérie incontrolables, de dépressions nerveuses. En un mot, vous étiez proches de la fin. Mais tout ceci est bien loin. Et oui, c'est enfin arrivé. Je ne veux bien sûr pas parlé du nouveau gouvernement, ni du nouvel album de Pascal Obispo, ni du nouveau chef-d'oeuvre cinématographique de Lars Von Trier mais bien ... de la période des fêtes de fin d'année. Et comme une bonne nouvelle ne va pas sans l'autre, me voilà de retour et ça va saigner dans les chaumières !

dimanche 27 avril 2008

Neil Young ou le Loner est grand

D'abord, il y a la voix. Reconnaissable entre mille, envoutante, obsédante, déchirante, elle ressemble tantôt à un cri de désespoir inouï, tantôt à un cri de révolte sidérant, tantôt à un murmure d'homme blessé. (Je sens que j'en fais déjà trop, je suis surtout en train de me demander comment traiter de la suite) Ensuite, il y la guitare. (Ici, vous pouvez relire la longue phrase d'avant, ça marche aussi, c'est magique) Des solos hallucinants qui peuvent autant vous donnez l'envie de sauter à 20 mètres de hauteur en criant votre joie de vivre, que vous enfoncez dans votre fauteuil ou votre lit dans un désespoir et une mélancolie sans fin. (Je reconnais que c'est souvent la deuxième solution qui s'en dégage) Enfin, il y a la musique. Je devrais dire les musiques, tant Neil Young a exploré et dépassé presque tous les genres. (Je reconnais, j'en fais vraiment des tonnes) Folk, pop, rock, blues, country, punk, metal, et j'en oublie, avec comme point commun, la touche Young, tellement particulière que l'on reconnait immédiatement un de ses morceaux. En résumé, Neil Young est trop fort.

Quoi, vous me croyez pas? Bande de sceptiques, allez plutôt manifester pour que les JO de Pékin ne soient pas l'otage de protestations politiques. Pour vous convaincre, je vais donc élargir mon propos. Neil Young, c'est aussi une carrière de 40 ans commencée avec le groupe mythique Buffalo Springfield. Toujours en activité, il est l'un des seuls chanteurs issus de la fin des années 60 à encore être au top.(Je ne parle pas bien sûr du top des ventes mais bien du niveau musical) Vous n'avez qu'à écouter son dernier album sorti l'année dernière, Chrome Dreams II, qui est un pur chez d'oeuvre. Il a influencé et continue d'influencer un nombre insensé d'artistes et de groupes. Pour exemple, cela va de Nirvana (Kurt Cobain était un de ses plus grands fans, allant jusqu'à lui emprunter sa tenue de scène, vous savez les cheveux gras et la grosse chemise en laine et à carreaux) à Eels, en passant par Pearl Jam avec lequel il a enregistré un album entier, Mirrorball. Pour ne rien gâter, Neil Young, c'est aussi un engagement politique : de l'écologie à la lutte contre la guerre en Irak (allez jeter un oeil sur son site internet et vous comprendrez) ou le business de la musique. C'est aussi une bête de scène et un créateur de concepts scéniques, Il est l'un des premiers à expérimenter de véritables spectacles construits et pensés du début à la fin. Voilà, tout est dit (ou presque, si vous voulez en savoir plus, je vous conseille d'aller lire son portrait sur le site B-Side Rock). Neil Young est grand et je suis son disciple. Allez porter la bonne musique. (Pfff, trop pourri ma fin)

samedi 19 janvier 2008

A mon ami d'en haut

Je m'étais promis de ne jamais parler de choses personnelles dans ce blog, ça m'emmerde de parler de moi et en plus ça n'intéresse pas beaucoup de monde. Je vais donc faire ici une courte exception.

Lundi, ça va faire neuf ans que c'est arrivé. Et je suis toujours aussi ... Au lieu de commencer à écrire des banalités aussi navrantes que moi, je voulais juste vous dire qu'il y a quelques temps, j'ai découvert une magnifique chanson de JP Nataf, Mon ami d'en haut. Le clip peut être visionné sur le site du label Tôt ou Tard que je mets dans mes liens. Cela vaut mieux qu'un long et inutile texte d'explication que je n'ai de toute façon ni l'envie ni le courage d'écrire.

lundi 12 novembre 2007

Transformers et cie ou une éclaircie dans la grisaille d'août

Remarque pré-post (mon premier jeu de mots est de très haut niveau) : attention, la phrase d'introduction de ce nouveau post est d'une banalité alarmante. Veuillez m'en excusez par avance. Cela fait très longtemps que je n'ai plus écrit, il me faut donc un petit temps d'adaptation à mon style si personnel (et si original ..., pffff n'importe quoi !) d'écriture. Et puis, cela va m'aider à mettre en avant mon corps de texte qui n'en sera que plus brillant (et hop, je compose des alexandrins maintenant). Donc, place au talent et que les mots fassent leur oeuvre bienfaitrice.

Ah, les vacances, c'est trop génial ! Et le mauvais temps que tout le monde autour de moi n'arrêtait pas de maudire n'est pas parvenu à calmer mon enthousiasme estival. Je dirais même que l'absence d'un soleil de plomb et d'une chaleur assommante n'ont fait qu'augmenter mon plaisir. Et oui, désolé de ne pas aimer transpirer toute la journée et chercher désespérément le sommeil dans un lit moite (et sans moitié, ça n'arrange rien)! Bref, que du bonheur (ou presque). Outre la possibilité de pouvoir rester dans le dit lit frais jusqu'à des heures tardives, je me devais de trouver d'autres activités aussi stimulantes. Je me décidai donc à rattraper mon retard en heures plongées dans une salle obscure. Je dus d'abord passer outre certain de mes principes, à savoir acquérir une carte de cinéma. Accablé par ma honte de petite merde capitaliste que je suis (je sais, j'exagère un peu) et muni de mon précieux sésame, je m'offris un grand festin de films estivaux. Et qui dit cinéma d'été, dit daube salée (c'est nul mais ça rime, tout est bon pour la frime). C'est en tout cas dans cet état d'esprit que je me fis une joie d'aller voir l'adaptation de Transformers.

Ouais, ok, ça fait pas très cinéphile de faire un post dedié à la critique d'un gros blockbuster mais je suis pas non plus obligé de faire à chaque fois oeuvre artistique et visionnaire (non, mon cou est à la bonne taille) dans ce blog. Bref, qu'est-ce que je voulais dire en fait, ah oui, ce fut une bonne surprise. Sans être fin, le scénario tient la route et ne laisse pas cette impression tellement répandue de nos jours qu'on se fout de notre gueule. Les effets spéciaux sont époustouflants et réussissent à nous faire croire à la véracité des "hérobots" (je précise que ceux qui souhaitent suivre des cours de néologisme foireux sont les bienvenus chez moi). Contrairement à la plupart des films du genre, tout ne repose pas sur les effets et la cause des acteurs (je me demande si mes vacances ont été si reposantes que ça) est largement suivie par le réalisateur. Mais le petit plus qui fait basculer ce film de la case de gros divertissement navrant à celle de bon film est la touche d'humour qui allège la trame (pas du métro mais de l'histoire) et rend le propos absolument pas sérieux. La conclusion (qui a dit enfin ?) est donc limpide : pas un grand film enrichissant (sauf pour les producteurs évidemment, ah, ah) mais deux heures agréables et stimulantes. On pourrait chicaner sur certains aspects de l'histoire mais bon, dans l'ensemble, on évite la bonne grosse morale américaine (voir Disney) de fin, ce qui est trop rare pour ne pas le souligner. Voilà, je vous laisse ici et vais me reposer après avoir mis fin à de long mois de silence.

samedi 14 avril 2007

Le silence ou la mer

Vous l'avez très certainement remarqué, cela faisait longtemps que ce blog ne donnait plus aucun signe de vie. Pas de panique, nulle envie d'arrêter mes activités littéraires mais simplement l'envie de souffler et de voir les réactions indignées que cela provoquerait dans le coeur des mes chers lecteurs (aucune, merci bande d'enflures). Je n'avais tout simpement rien à dire. Et moi, quand je n'ai rien à dire, et bien je me tais ! Vous allez me dire que c'est logique et con comme réflexion et je vous répondrai que d'abord vous n'avez pas intérêt à la ramener en ce moment (pas une seule pétition pour demander le retour du poutou sur le net, bande de mécréants !) et qu'ensuite, lorsqu'on y pense, certains feraient bien de suivre mon exemple. Ayant décidé d'être magnanime, je ne citerai aucun nom (mais suivez mon regard). Bref, tout ça pour dire que je n'avais rien à dire.

J'ai également profité de ce silence recueilli pour me retourner sur mes blogueries anciennes et remarquer que ma série passionante sur la musique psychédélique n'avait encore engrangé aucun commentaire. Qu'en ai-je conclu ? Primo, vous êtes tous des Chinois faméliques et deuxio, que cela n'intéresse personne. Après de tortureuses réflexions, j'ai donc décidé d'arrêter de m'en préoccuper et de continuer la série. Vous ferez bientôt connaissance avec les Pink Fairies et des groupes aussi bien méconnus qu'inécoutables pour vos fragiles oreilles. Il y aura évidemment d'autres sujets : la musique toujours, avec de nombreux hommages à venir (notamment sur le grand Joe), le cinéma avec l'oeuvre de Terry Gilliam et des frères Cohen, la littérature avec un livre passionnant d'Alexandre Soljenitsyne, bref de quoi me la péter encore pendant longtemps. Et peut-être que si vous êtes plus Tibétains et moins faméliques, vous aurez de nouvelles chroniques sur les voyages du poutou à travers le monde. Voilà, maintenant je vous laisse et je vais écouter Didier Super (je sais que tout le monde s'en fout mais je voulais juste en profiter pour vous donner rendez-vous demain soir au Botanique où le grand artiste chti va encore une fois sévir et j'écris juste encore un dernier mot uniquement pour que cette dernière parenthèse soit encore plus longue et ennuyeuse, voilà je crois que c'est fait, bon ben je vous laisse ... merde j'ai rien écrit sur la mer, ce sera pour la prochaine fois, enfin, si je parviens à fermer cette parenthèse ... et puis remerde !)

dimanche 25 février 2007

The Blues Magoos ou cinq garçons dans le trip

Dans le cadre des mes recherches sur la musique psychédélique des années 60 et 70, j'ai découvert sur internet il y a quelques mois un groupe qui m'a tout de suite captivé, les Blues Magoos. Enthousiaste, j'allais acheter un album du groupe. Mais je me calmai bien vite : aucun moyen de tomber sur eux (sur un CD hein, pas sur le groupe lui-même) dans les rayons des grands magasins de la capitale. Tout penaud, je décidai d'aller à la médiathèque la plus proche pour enfin atteindre ma quête. Encore une fois pas de veine, rien à la médiathèque (merci Fadila Laanan ! Je sais elle n'y est pour rien mais ça me calme). Je me résignai donc (j'espère que vous avez remarqué que c'est le troisième verbe que je conjugue au passé simple depuis le début) et oubliai pendant quelques temps ce groupe précurseur du psychédélisme musical. Mais cette semaine, en furetant à la F... de Liège pendant ma demi-heure de pause, je découvris avec surprise et une certaine pointe de délectation les deux premiers albums des Blues Magoos dans le rayon consacré à des groupes de rock obscurs et oubliés. Que des Bruxellois arrogants viennent encore me dire qu'il ne se passe jamais rien en province. Bref, tout content, je les ai achetés en maudissant l'esprit tellement étroit de ces pauvres gens imbus de leur ville.

Première constatation : la réédition des albums est très bien faite. De plus, le programme était très alléchant. Rien que les titres excitaient mon esprit malade : Psychedelic Lollipop et Electric Comic Book. Avouez quand même que ce n'est pas mal. Le design général est d'ailleurs dans l'esprit direct des ces titres, ce qui provoqua chez moi un sentiment proche de l'extase (et je vous rappelle que je ne prends aucune substance en écoutant cette musique). Enfin et surtout (c'est quand même le plus important), le début du premier album (sorti en 1966) est tout simplement fabuleux. Les trois premiers morceaus sont hallucinants et méritent de figurer dans le panthéon du rock, rien que ça. Pour ceux qui veulent découvrir la musique psychédélique de cette époque, je leur conseille d'ailleurs de commencer par l'écoute de ces morceaux. Le reste de l'album est tout aussi jouissif et n'a pas pris une seule ride. C'est moderne, visionnaire et psychédélique (cette dernière remarque est très étonnante, non ?), avec un côté musique de garage qui n'est pas pour me déplaire. Et le deuxième album est de la même substance avec des bonus inoubliables comme une reprise de Jingle Bells ou encore la représentation musicale de l'enfer de Dante. En un mot, je n'ai pas été déçu et je ne peux regretter que la carrière trop courte du groupe, cinq ans et cinq albums. Je ne peux donc que vous conseillez l'achat de ces albums. Enfin, si vous les trouvez évidemment.