lundi 8 janvier 2007

Le web utile ou du passé faisons table Net

De retour fictif du Tibet, je décidai d'aller faire un tour sur ce qu'on appelle communément la toile internet (rien à voir pourtant avec mon héros préféré, Spiderman). Après une heure environ, surfant de site en site, me vient à l'esprit une réflexion à première vue non dénuée de bon sens : quelle est l'utilité réelle d'internet ? Vous allez me répondre : à plein de choses (ou ne pas répondre du tout pour ceux qui se foutent totalement de ce sujet ou, pire, de ma pomme). Mais encore ? Voilà une heure que je fais l'autiste devant un écran d'ordinateur, sans faire attention à ce qui se passe autour de moi. Je me permets de dire c'est plutôt banal comme activité. Bien avant la création du net, les livres, la musique ou la télévision y arrivaient très bien aussi et même de façon plus intelligente (quoique la télé, j'ai des doutes). Alors quoi ? L'invention des blogs qui permettent à des jeunes gens pleins de talent et de prose de faire connaître au monde entier leurs envies, joies, déboires, goûts, états d'esprits, philosophies, etc. Sans donner d'exemple (je me refuse à faire de la publicité sur mon blog, surtout pour des concurrents bien plus doués et intéressants que moi), je tiens quand même à tempérer le phénomène et son utilité. En quoi est-ce important de savoir qu'un tel adore la musique psychédélique, ou qu'un autre voue une admiration sans borne pour le cinéma de Jim Jarmusch et de Terry Gilliam (tiens, c'est vrai que je ne vous ai pas encore parlé de ma fascination pour le réalisateur de Brazil) ? Cela ne va pas profondément ébranler le monde.

Bref, outre l'intérêt très relatif de nous faire découvrir les nouveaux talents littéraires de demain, à quoi sert donc le net ? L'accès facile à la culture au sens large du terme, à l'histoire avec un grand H ? Mais en quoi l'outil internet peut-il apporter un progrès considérable par rapport aux bonnes vieilles bibliothèques et autres centres de recherche et d'archives (qu'il soit de Bruxelles, de Mons ou d'ailleurs) ? Pour simplifier mon propos (il en a grandement besoin), prenons un exemple : Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France, créée en 1997. Sur ce site, l'internaute peut avoir accès d'un simple clic de souris à une collection de 90000 ouvrages numérisés (la plupart francophones mais de nombreux classiques étrangers ont été également numérisés), de 80000 images (notamment des enluminures) et de dizaines d'heures de ressources sonores, soit l'une des plus grandes bibliothèques numériques au monde. Et tout ça gratuitement ! Enfin, le mot gratuit est peut-être usurpé, il faut quand même souvent acheter un ordinateur, un modem et une connection internet. Mais bon, cela permet d'accèder sans trop d'effort à un catalogue varié de livres, périodiques et dictionnaires couvrant de nombreuses disciplines, telles que l'histoire, la littérature, la philosophie et les sciences. Une bibliothèque quoi, me dirons les esprits les plus moqueurs. Sans leur donner tort, je leur rétorquerai que l'avantage est ici de pouvoir tout consulter (enfin, ce qui est numérisé évidemment). Et donc même les ouvrages les plus anciens dont la dégradation, due à l'usure du temps, ne permet plus une consultation manuelle. Allez, avouez quand même que c'est une grande évolution rendue possible par internet. En tout cas pour le passionné d'histoire que je suis, les sites de ce genre sont captivants et très intéressants. Pour terminer de manière brutale ce petit post culturel, je vous souhaite une bonne année, pas trop longue ni trop chaude.

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